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Le maraîchage en France

La surface agricole française représente plus de la moitié de notre territoire (29 millions d'hectares). Elle est en baisse continue, avec notamment une augmentation des surfaces boisées mais surtout des surfaces artificialisées au détriment des milieux semi-naturels.


Le maraîchage (culture de fruits et légumes) est une filière qui représente moins de 2% de la surface agricole française (env. 530 000 hectares) mais 11% en valeur (€) de l’agriculture française.

On dénombre env. 31 000 producteurs de légumes, 28 000 de fruits et 19 500 de pommes de terre.


La France est le 3eme producteur européen de fruits et légumes après l’Italie et l’Espagne. Pour les légumes, la culture principale est la pomme de terre suivie de la tomate et de la carotte. Pour les fruits, la moitié de la production est la pomme, suivie des pêches et nectarines. L'arboriculture est une activité de proximité avec une majorité d'exploitations < à 2 hectares soutenant le tissu rural. Un hectare de pommiers emploie en moyenne une personne à l'année, pour les activités de production, calibrage et conditionnement ; tandis qu'un arboriculteur fait travailler env. 34 corps de métiers différents. Le maintien de la multitude de vergers est un enjeu environnemental et sanitaire. Outre leurs qualités esthétiques et la valorisation touristique, les vergers constituent des biotopes où flore et faune coexistent de façon équilibrée sur le long terme.


Malgré cela, plus de la moitié de notre consommation de fruits et légumes est importée. En cause, la concurrence de pays voisins bien moins chers et aux règles environnementales, sociales et fiscales plus souples. (Ex : la Pologne est devenue le 2ème pays producteur mondial de pommes grâce à l’aide européenne massive. Résultat, une surproduction et un prix bien inférieur aux nôtres). Par ailleurs, le 100 % français est aujourd’hui impossible car l’offre française, notamment en matière de fraises ou d’asperges est très insuffisante…


Aujourd’hui la filière est en pleine reconversion biologique, la production de fruits et légumes bio prend une place de plus en plus importante. Mais, tous les ménages français n’ont pas le même budget et la crise économique aura des répercussions sur les choix des consommateurs. La production française sera-t-elle en mesure de suivre en termes de quantité suffisante et surtout de prix ? Enfin, on ne pourra pas non plus à la fois relocaliser les productions de fruits et légumes, et en même temps tout miser sur une montée en gamme…




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